Arrestation de deux Graffeurs du Crew YZ: 350 000 € de dégradation
09-02-2013
Deux membres d'un groupe de tagueurs soupçonnés d'avoir sévi trois ans sur les réseaux franciliens, dégradant pour près de 350 000 € de matériel, ont été interpellés et déférés devant la justice.
Le 24 janvier, la SNCF et la RATP portent plainte après une impressionnante série de tags, gravures et autres dégradations commises depuis trois ans sur leurs rames où apparaissaient à chaque fois les même signatures : Mysto, Kesla, Korus et YZ.
En septembre 2012, une cabine de conduite d'une rame avait été aspergée d'huile moteur «qui aurait pu prendre feu au moment de l'allumage», selon une source policière, et les initiales YZ avaient été retrouvées gravées sur place.
Ils appartiennent à une équipe baptisée YZ
Les policiers de la cellule «TAG» de la brigade des réseaux ferrés de la préfecture de police de Paris parviennent rapidement à identifier deux des membres de ce groupe de tagueurs, «YZ étant le nom du crew, de l'équipe», précise un enquêteur. L'un, âgé de 26 ans, «Mysto», est interpellé lundi à Coignières dans les Yvelines, l'autre, 31 ans, qui lui signe «Korus» et «Kesla», le lendemain. Face aux enquêteurs, le tagueur «Mysto» reconnaît, comme son comparse, appartenir au crew YZ, et avoue près d'une centaine de dégradations pour un préjudice estimé à 178 000 €. Le deuxième admet lui 35 dégradations pour un montant proche de 30 000 €.
Ils ont tous les deux été déférés mercredi devant le parquet de Paris.
2,8 M€ de dégâts en 2012
En 2012, la cellule «TAG» de la brigade des réseaux ferrés, spécialisée dans la lutte contre ces dégradations, a traité 88 procédures judiciaires suites à des dépôts de plaintes. Près de 80 personnes ont été placées en garde à vue, et 36 ont été déférées devant la justice pendant cette année 2012. La SNCF et la RATP ont estimé le préjudice des dégradations sur leurs rames (tags, grafitis, gravures) en 2012 à 2,8 M€ pour un total de plus de 4000 dégradations. Les enquêteurs de la cellule «TAG» ont également participé à une trentaine d'affaires traités par d'autres services de police et de gendarmerie, y compris pour des affaires à l'international.Â
Source: Leparisien.fr